jeudi 26 mars 2009

La chasse est ouverte

Il nous faut découvrir les monstres d'excès livides.

Le modèle des propriétaires à fragilisé le monde à tel point que des replis puant d'espace sont apparus.

Il a enlaidit le chantier du vivant en le
partageant sans cesse en des fractions
douteuses et égoïstes.

Il y a déposé ses frontières partout,
tous toutes seules,
en compétition constante,
avec l'ami, le familier, l'inconnu.

Nous croyons avoir un toit, un pays, des dieux,
des démocraties, des couleurs ou d'autres jouets de fanfreluches.

Nous n'avons que le Marché comme but.
Grosse rigolade, bonne blague, bel avenir!

Vous n'avez rien et vous dormez en attente de la pitance.

Gueules ouvertes des petits oiseaux,
frêles et frileux ne sachant que faire,
face aux requins
qui se curent
les dents rougies
à l'aide de nos
temps volés.


Faune marchande, parfois tout aussi réfrigérée que les plats prêts ingurgités, déglutis, vite faits, et vite chiés sur le pouce,
euh...
code barrés,
pucés.

cette illusion de bonheur,
ces croyants à la désinvolture cynique, avides de voir sombrer autrui, sous l'effet de cette distinction factice,
vulgaire et
meurtrière sur le long terme.

sang du patron
sans des ouvriers
sang du politique
sang de l'enfant

L'essentiel est d'être du bon côté de la purge.

Bien que nous soyons tous sur la même mer désormais.

Hic en colère

dimanche 22 mars 2009

Quand la terre brûle...

… A la fonte du grand pôle


c’est par claquement rude que s’épancheront solaires, massifs,
gerbés, de vastes cubes bleus de glace.
Leur rayonnement étrange semi transparent flottera
En un océan devenu soudainement frileux,
ce dernier,
leur laissant la faculté outrée pour tant de masse
d’être fausse légèreté.

Lentement, par groupe serré ou solitaire,
Certains devant et d’autres le derrière sur la terre morte,
En attente de plonger,
Commenceront à relever les eaux par de petits centimètres tsunamiens.
Des lignes apeurées de pingouins noirâtres viennent jouer,
glissent.
Sans qu’ils puissent soupçonner leur fin prochaine au sein de ces patinoires géantes.
Elles qui, se frôlant émiettées, émettent déjà un vieux râle sourd et profond.
Les abysses applaudissent, les côtes s’écourtent, s’écoutent apeurer couler, pleurer.
L’ours hermaphrodite cherchera en vain de quoi satisfaire une faim biscornue, racornie,
ses poils grisâtres et morts laissant dans leur absence jaillir des pelades crades d’amas eczématiques,
lui donnent
l’aspect d’un clochard arctique claqué.

Les rayons d’un ciel dénué du bouclier filtrant transformera ce lieu autrefois purifié en un gigantesque laboratoire mutagène.

Alors, le peu d’organismes belliqueux ressentiront dans leur propre corps
pousser en leur enveloppe interne
des aspérités griffues,
Leur arrachant par à coup violent
leur peu d’identité.

A cette heure, le désert-cristal connaitra un dernier soupir,
Fluettes et éparses quelques fleurs se lèveront sur sa surface dégagée
Pour cracher les dernières envolées de la vie éructante.

En nuit, l’homme, cet amateur de brasier aura depuis peu craqué sa dernière allumette,

En nuit,
posé dans une main sans peau,
cramoisie-cramée,
le petit bâton calciné se recouvrira d’une neige-cendre…


hic pas très optimiste aujourd'hui.