mercredi 25 novembre 2009

Le Climat est sauvé!

Copenhague, c’est bientôt, yes.
Me voila rassuré, La vie sur terre va être sauvée.

NADA. It’s a joke my friend. Je n’y crois pas une seule seconde. Why?
Parce que la consommation augmente d’année en année, même dans un pays qui prends déjà beaucoup plus que sa part comme le notre. Parce que comment sortir de la dépendance à la bagnole, favorisée par la publicité, encouragée par les V-Lib (et oui, les V-Lib, c’est JC Decaux, le publicitaire). Comment faire comprendre à certains que si je ne pars pas en vacances en avion ce n’est pas uniquement parce que j’ai peu de ressources ?
Parce que nous cherchons dans des énergies alternatives la solution qui doit être avant tout dans la sobriété et le partage.
Le Maire d’Angers sera à Copenhague (sûrement pas à vélo) au sommet climatique en tant que représentant des maires de France. Il y clamera probablement le plan climat de « sa » ville, et son beau tramway nucléaire, qui, rien que pour les travaux de mise en place pourri déjà trop le climat, nos poumons, et gâche de la matière première.
Mais ça crée de l’emploi. Ah, bon, bah je me tais.
Dans un pays ou 50 pourcent des trajets en auto font moins de 3 km, dans un pays ou la norme (longtemps encouragée par les socialistes) reste le supermarché, donc les circuits longs, les produits emballés… comment sortir de la course infernale ?
Certes les projets concrets de type AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ont bien le vent en poupe, mais dans un cercle limité, et ce ne sera pas suffisant.
Une addiction est une addiction.
En ce moment, toujours à proximité de cette belle ville d’Angers, capitale du développement durable, on augmente la largeur d’un pont (déjà 4 voies) pour pallier à l’excès de circulation.
La fuite en avant semble être la seule réponse apportée par les politiques.
Bien sûr, nombre de civils ne font guère mieux, et tant que la finance suit, la question ne se pose pas.
Mais les « sportifs » font des efforts et on pourrait bientôt voir sur les pistes la première formule 1 électrique. Et tout le monde sait que l’électricité est forcément quelque chose de propre et que de tourner en rond à 300 KM/h sur un circuit est une manière totalement décente de gagner sa vie.
On commence vaguement à parler de manger moins de viande (impacts environnementaux très importants, surtout en industriel), mais une fois encore, le modèle publicité-supermarché-MacDo est là pour sauver le système, et peu sont ceux qui semblent vouloir lui nuire.
J’attends maintenant qu’on généralise les agro carburants à nos chers pays riches, qui regarderont tranquillement les autres crever la dalle. La seconde génération (celle qui n’utilise que les déchets des cultures) continuera quant à elle d’achever l’Humus sur terre, et nous pourrons dire merci à la terre pour ces bons et loyaux services.
(à ce moment, il n’y aura probablement plus d’abeilles, plus de banquise et… je ne suis pas devin).
Le Monde est parfait.

Phoque

mardi 18 août 2009

sortons le résident secondaire!

Ils viennent l’été, parfois un week-end ou une semaine dans l’année.

Le reste du temps, soit environ 10 mois dans l’année, ils vivent ailleurs, en ville souvent. « Leur » maison de campagne reste vacante ce temps là. Ils se sont accaparé un bout de terre (souvent grand), un logement (souvent grand aussi), parce qu’ils en ont les moyens financiers et que « notre » système le permet. Ils sont parfois anglais, souvent français.

Pendant ce temps, des gens peinent à trouver un logement, dorment à la rue, dans des squats desquels ils se font expulser.

Pendant ce temps, des paysans cherchent de la terre pour nourrir les humains et vivre de leur production.

Les résidents secondaires achètent parfois des produits locaux à la « belle saison », mais le reste du temps, ils ne sont pas là pour faire vivre les commerces de proximité, les marchés, les écoles.

Pourtant, ils sont exigeants : ils veulent tel et tel produit.

Le résident secondaire peut-être très gentil, mais il prend beaucoup plus que sa part.

Afin de réguler les choses, il est temps de leur refuser l’accès à ce logement (ou alors, qu’ils fassent un choix entre leurs plusieurs logements).

Pendant la période de leur absence, allons investir les lieux, venez braves gens y’a de la place, des grandes et belles maisons, et des jardins pour de beaux potagers ! Ami du ghetto, la grisaille t’assomme ? Come on ! Tu vas découvrir la verdure que les riches te prennent !

---------------------------------REQUISITION DES RESIDENCES SECONDAIRES-----------------------------------------

lundi 27 avril 2009

Aide la police...

Pas vraiment de réflexion, cette fois-ci, pas de poésie non plus.Juste un récit.Un petit (triste ) exemple de ce qui se passe en France.

La préfecture du Maine et Loire ne répondant pas au besoin d'un groupe de demandeurs d'asile du Soudan, et ce malgré la convention de Genève, qui stipule justement le devoir de leur venir en aide, la solidarité s'était organisée.Un premier lieu squatté, expulsé au bout d'un week-end. Quelques aides, par des collectivités, des citoyens...et de l'errance.
Puis un nouveau squat, dans un grand bâtiment vide (autant que ça serve à quelque chose). Des "jeunes de la rue" les avaient rejoint, et plus récemment des Roms.C'était une belle démonstration de solidarité et de "vivre ensemble".Mais on savait que ça allait venir.
Cette semaine, le lieu fut expulsé.Un coup de main d'un directeur de théâtre bienvenu permis de se retrouver le soir même dans le hall de ce même théâtre...avant une nouvelle expulsion musclée à 2 heures du matin.
Alors, la manif de ce samedi, à Angers, était plus que nécessaire, pour rappeler que UN TOIT C'EST UN DROIT et alerter une fois de plus la population sur ce qui se passe.Un beau défilé, plus de monde que d'habitude, des nouveaux.
On s'arrête près du château en criant des slogans.Un logement est inoccupé juste à côté. Alors quelques uns tapent sur les volets avec un "réquisition des logements vides".Soudain, on voit les flics se préparer derrière leur camion, et arriver en force sur le petit groupe qui était prêt de la maison (10 contre 10 en gros).Ils chargent, poussent, tapent avec leurs boucliers et leurs matraques. Une grenade assourdissante explose.Un copain a le crâne en sang.Des gaz lacrymogènes sont lancés, beaucoup pleurent, du fait des gaz, et de l'extrême violence de la police, qui vient de charger sans aucune preuve de violence des manifestants.On fait redescendre la pression (seule solution: s'écarter des flics).Une partie du groupe est écartée, du fait de la séparation au moment de la baston.On apprend après qu'ils se sont aussi fait charger au niveau de la place du quai Ligny.
On s'interroge: comment porter plainte? Aller voir les flics qui viennent de nous taper? Se retrouver en garde à vue pour une quelconque raison dont seuls ces justiciers ont le secret?

C'était samedi après midi, à Angers, et les médias étaient là.
Pendant ce temps, rien ne pouvait troubler l'acte consumériste qui opérait du côté de la rue Lenepveu.

Peace.

Phoque

mercredi 22 avril 2009

Partage de rimes...

Océan, le fraquat de tes lames, nous écrase et nous dame
Pour nous rendre plus sage, nous ces être de passage.
Deux personnages, volages, fricottent dans les docks
Mais que le roc se moque de tes incésants tocs.
Ces êtres attendent tels une toque, sagement, courronnant,
Le retour ardent de leur océan.
Ces bouées aliénées, enchaînées, seul point marquant
Délimitant ce récif au vaillant venant de l'océan.
Ton instinct défensif me paraît subjectif et me laisse dubitatif.
Océan, océan de l'instant, océan en perpetuel mouvement
Ton come-back moussant n'est que rituel vivant.
Ta représentation est un tourbillon bouillonnant.
Océan, océan de l'instant, l'homme s'appaise en te regardant....

Pastisme

jeudi 26 mars 2009

La chasse est ouverte

Il nous faut découvrir les monstres d'excès livides.

Le modèle des propriétaires à fragilisé le monde à tel point que des replis puant d'espace sont apparus.

Il a enlaidit le chantier du vivant en le
partageant sans cesse en des fractions
douteuses et égoïstes.

Il y a déposé ses frontières partout,
tous toutes seules,
en compétition constante,
avec l'ami, le familier, l'inconnu.

Nous croyons avoir un toit, un pays, des dieux,
des démocraties, des couleurs ou d'autres jouets de fanfreluches.

Nous n'avons que le Marché comme but.
Grosse rigolade, bonne blague, bel avenir!

Vous n'avez rien et vous dormez en attente de la pitance.

Gueules ouvertes des petits oiseaux,
frêles et frileux ne sachant que faire,
face aux requins
qui se curent
les dents rougies
à l'aide de nos
temps volés.


Faune marchande, parfois tout aussi réfrigérée que les plats prêts ingurgités, déglutis, vite faits, et vite chiés sur le pouce,
euh...
code barrés,
pucés.

cette illusion de bonheur,
ces croyants à la désinvolture cynique, avides de voir sombrer autrui, sous l'effet de cette distinction factice,
vulgaire et
meurtrière sur le long terme.

sang du patron
sans des ouvriers
sang du politique
sang de l'enfant

L'essentiel est d'être du bon côté de la purge.

Bien que nous soyons tous sur la même mer désormais.

Hic en colère

dimanche 22 mars 2009

Quand la terre brûle...

… A la fonte du grand pôle


c’est par claquement rude que s’épancheront solaires, massifs,
gerbés, de vastes cubes bleus de glace.
Leur rayonnement étrange semi transparent flottera
En un océan devenu soudainement frileux,
ce dernier,
leur laissant la faculté outrée pour tant de masse
d’être fausse légèreté.

Lentement, par groupe serré ou solitaire,
Certains devant et d’autres le derrière sur la terre morte,
En attente de plonger,
Commenceront à relever les eaux par de petits centimètres tsunamiens.
Des lignes apeurées de pingouins noirâtres viennent jouer,
glissent.
Sans qu’ils puissent soupçonner leur fin prochaine au sein de ces patinoires géantes.
Elles qui, se frôlant émiettées, émettent déjà un vieux râle sourd et profond.
Les abysses applaudissent, les côtes s’écourtent, s’écoutent apeurer couler, pleurer.
L’ours hermaphrodite cherchera en vain de quoi satisfaire une faim biscornue, racornie,
ses poils grisâtres et morts laissant dans leur absence jaillir des pelades crades d’amas eczématiques,
lui donnent
l’aspect d’un clochard arctique claqué.

Les rayons d’un ciel dénué du bouclier filtrant transformera ce lieu autrefois purifié en un gigantesque laboratoire mutagène.

Alors, le peu d’organismes belliqueux ressentiront dans leur propre corps
pousser en leur enveloppe interne
des aspérités griffues,
Leur arrachant par à coup violent
leur peu d’identité.

A cette heure, le désert-cristal connaitra un dernier soupir,
Fluettes et éparses quelques fleurs se lèveront sur sa surface dégagée
Pour cracher les dernières envolées de la vie éructante.

En nuit, l’homme, cet amateur de brasier aura depuis peu craqué sa dernière allumette,

En nuit,
posé dans une main sans peau,
cramoisie-cramée,
le petit bâton calciné se recouvrira d’une neige-cendre…


hic pas très optimiste aujourd'hui.

mercredi 18 février 2009

Comment nous sauver?

Ce matin, sur France Inter, Martine Aubry expliquait aux français comment s'en sortir. Premièrement "il faut augmenter la consommation"

Aucun doute, le PS nous sauvera.

Pendant ce temps, je feuillette L'Ecologiste de l'Automne 2008, consacré aux Peuples Premiers.

Un panorama des quelques survivants à la machine occidentale (ou anciens) décrit:

"A part le temps passé à des interactions sociales, les conversations, certaines heures du jour sont passées aussi à dormir. Si les hommes sont dans un camp, ils dorment après le repas pendant environ une heure à une heure et demi ou parfois davantage. En revenant de la pêche ou de la chasse, ils dorment. Les femmes, lorsqu'elles sortent cueillir des plantes dans la forêt se reposent plus fréquement que les hommes. Si elles sont au camp toutes la journée elle dorment de façon périodique, parfois longtemps"
(Pour) les Bochimans de l'Afrique du Sud (...) la moyenne de la semaine de travail est de 15 heures, soit deux heures et 9 minutes par jour.
Seule 65% de la population travaillait effectivement.

(...)

Dans les sociétés primitives, contrairement aux sociétés industrielles modernes, les gens ne choisissent pas de produire à des niveaux maximum. Aussi étrange que cela puisse nous paraître, "il y a un mépris conscient et permanent pour la notion d'effort maximum à fournir pour un maximum de gens" selon Sahlin. "La capacité de travail est délibérément sous-utilisée, les moyens techniques ne sont pas pleinement exploités, les ressources naturelles non plus, la production est faible en rapport aux possibilités. La journée de travail est courte. Le nombre de jours chômés excède les jours de travail. La danse, la pêche, les jeux, le sommeil, les rites semblent occuper une grande part de leur temps"

Comme le travail est sous utilisé, les ressources sont aussi inexploitées. Les environnements immédiats de nombreux chasseurs cueilleurs pourraient leur permettre de tripler leur population mais ils contrôle délibérément leur croissance démographique. Les peuples premiers ne rammassent pas tous les fruits tombés des arbres et laissent certains animaux tranquilles. Ces peuples néanmoins sont heureux de dormir, de danser, de flirter, de pratiquer leurs rites et d'entretenir des relations sociales qui ont pour eux du sens (...).

" (..) La pauvreté ne réside pas en une certaine quantité de biens et n'est pas juste une relation entre les moyens et les fins; elle est par dessus tout une relation entre les gens. La pauvreté est une représentation sociale, elle n'existatit pas avant que la culture ait atteint les sommets des réalisations matérielles en érigeant un sanctuaire à l'inatteingnable: les besoins infinis."


Phoque

lundi 16 février 2009

Aux vieux qui voudraient que nous travaillions à tout prix

Nous sommes chômeurs, RMIstes, etc.
Il faudrait que nous trouvions coûte que coûte un emploi, car c'est selon vous, la bonne, la seule et unique marche à suivre.
Dans le cas contraire, nous sommes pour vous des profiteurs du système.

Pour vous, il faudrait être prêts à renier nos valeurs, notre éthique, à faire des métiers qui ne nous plaisent pas, qui ne nous épanouissent pas, même à faire des métiers destructeurs de l'humanité.
Qu'apporte quelqu'un qui travaille dans un MacDo, quelqu'un qui fabrique des jeux vidéos, ou encore quelqu'un qui vend n'importe quel gadjet dont nous n'avons pas besoin?
Le salarié d'un de ces métiers se suffit à lui même, pour son salaire, mais n'apporte rien de positif à la société, encore moins à l'ensemble des êtres vivants.
Pire, si on doit faire le bilan de tous les métiers qui ne servent à rien, il y a fort à parier qu'ils sont même fortement nuisibles à l'humanité. Pensez à la consommation de ressources, aux multiples transactions de matières, à la consommation d'énergie pour des objets, des « services »...dont nous n'avons pas besoin.
C'est autrement plus coûteux qu'un RMIste, un salarié d'un travail de merde! Seulement, on ne le compte pas en argent (heureusement pour le capitalisme).

Et un Zidane, qui empoche le pactole à taper dans un ballon, ça ne vous pose pas de problème?

On peut aussi parler du travailleur, qui ne fait pas forcément un métier si pourri que ça, mais qui parcourt chaque jour 30 kilomètres en voiture. Combien de millions d'années à t-il fallu pour que se composent les 2 ou 3 litres de pétrole qu'il brûle chaque jour...en quelques minutes, pour aller TRAVAILLER?

Vous ne voyez pas, ou ne voulez pas voir, que les plus grands profiteurs, vous en faites partie, en vivant luxueusement sur le dos la Planète Terre et des peuples Africains qui vous fournissent les ressources pour tout le matériel qui vous entoure.

Notre vie quotidienne, n'a pas de valeur à vos yeux, tant que nous rentrons pas dans une case correspondant à un emploi.
Pourtant, certains s'activent, à filer un coup de main à un ami pour construire sa maison, d'autres jouent de la musique, procurent du plaisir à ceux qui l'entendent.
Certains refusent de laisser l'horreur continuer et vont neutraliser des cultures de plantes transgéniques. D'autres, ou parfois les mêmes (car ce sont souvent les mêmes qui agissent), ouvrent des squats dans des logements inoccuppés pour les plus démunis.
Il y a une vie hors du travail.

Vous, vous nous accusez.
Vous vivez avec une retraite, que, quand bien même nous travaillerions, nous ne toucherons pas.
Vous avez grandi dans l'effervecence de la société industrielle, l'illusion que ce modèle pouvait durer. Vous avez travaillé certes, souvent tôt pour les plus jeunes d'entre vous.
Mais qu'avez vous fait? Qu'avez vous fait pour vouloir nous mettre au travail comme ça?

Quand ils ont construit des centrales nucléaires, qui allaient hypothéquer notre vie, vous n'avez rien fait pour arrêter ça, vous avez laisser faire.
Quand ils ont créé des horribles supermarchés partout, vous les avez fait fonctionner (détruisant au passage un bon paquet d'emplois).
Quand ils ont fait la promotion de l'automobile individuelle, vous en avez tous acheté, et on a diminué le réseau ferré utile de 2 fois.
Quand les Mitterand est les autres ont entretenu des dictatures en Afrique, nourrissant la misère actuelle (et les conditions de « sans papiers » que parfois vous haissez), vous n'avez rien dit.
Quand les privatisations se sont généralisées, détruisant les services publics, vous avez laissé faire (sauf peut-être quelques uns qui étaient concernés par une perte d'emploi).

Vous avez accepté la publicité partout dans la rue, dans les boîtes aux lettres, pour certains dans les jardins, nous précipitant un peu plus vers ce monde de consommation, donc de compétition et d'individualisme.

Dans la peur de ce que vous pouviez voir à la télé, vous avez accepté qu'on généralise les caméras de surveillance et les flics armés dans la rue.

Vous avez laissé des innocents se faire enfermer.

Ce monde et ce qu'a fait l'humain, surtout celui des pays riches, dont nous faisons et vous faites partie, est une horreur. La Terre est belle, mais pas ce que vous en avez fait.

Il n'y a qu'à aller faire un tour près des immenses bouchons en ville pour voir que ce système, votre système que vous aimez tant, le système du travail, ne rime à rien.

Ce système, c'est l'autodestruction, et vous voulez qu'on s'y précipite.

Vous avez la prétention de nous nourrir (par le biais des allocations) mais vous nous affamez, et affamez encore plus certains peuples d'Asie, d'Amérique du sud, ou d'Afrique.

Nous ne voulons pas suivre votre modèle. De toute façon vous avez tout pris.
Certains on des résidences secondaires, certains possèdent des terres.

Si je prends volontairement ce ton culpabilisateur, ce n'est pas que nous aurions forcément fait mieux, c'est que vous voulez nous culpabiliser, donc ayez l'honnêteté de reconnaître vos actes ou non-actes, votre responsabilité.

La spéculation fait que tout ce qui était accessible pour vous ne l'est plus pour nous.
Inutile d'esperer acheter une maison à moins de rentrer dans ce système dévastateur du travailler plus plus plus, qui nous précipitera encore plus dans la merde.

A présent, nous sommes nombreux à tenter l'alternative, d'autres habitats, d'autres rapports humains...
Nous voulons une existence avec un sens, une existence qui respecte les autres existences.
Une existence non aliénée au travail.
Seulement, vous qui possédez tout, et qui en plus nous accusez, vous qui avez pris la liberté de vous déclarer « possesseur de cet endroit » (alors que vous n'avez pas créé la Terre à ce que je sache), pensez que votre modèle est le meilleur, et ne nous laissez pas la liberté de faire.

Quand il est question de sauver sa vie, nous réfléchissons hors du cadre.
Sucrez nous le RMI, nous viendrons bêcher les grands gazons des jardins des riches, pour en faire des potagers.

Phoque

jeudi 5 février 2009

Automatique: debut de l'épisode

N°i


…AUTOMATIC…







Avertissement:

Tous les intervenants de ce recueil sont les fruits de mon imaginaire, malgré leurs incohérences et leurs à propos fumant voir fumeux, ils sont donc bien réels, exhalaisons expirées de mes combinaisons neuronales elles-mêmes si peu organisées.
Je ne serai nullement responsable des poursuites judiciaires que certains ou certaines entameront à leurs encontre.
N'étant pas maître de moi-même je le suis encore moins d'eux.
Ceux qui voudront me brûler devront d'abord me faire écarteler, qu'ils s'en tiennent à cela. Sinon, je les chasserai et les éviscérai avec mon propre matériel théorique, qu'ils se le disent!

























Aux espèces qui resteront et à toutes celles qui trépassent…







I-h03 : Comment Lucien chercha une glace…






1

Automatique ? Est-ce vraiment le mot actif et définitif de la métamorphose de celui qui peint des mots morts sur les lignes-liens courbes du bidule que l’on nomme papier ?
Le crayon que l’on anime est une servitude pour celui qui ne sait penser sans écrire. Nous sommes de ceux là, nous et nos esprits frappés, dégringolés au-dedans de notre cervelle faisceau.


:::::::::::::::::::::::::::::::oooooo ::::::::::::::::::::::::::::


Lucien est mort. C’est triste, vraiment triste, lui qui pensait cheminer de nombreuses fois encore en tant que ramoneur noiraud dans le conduit désaéré de maintes colonnes de suies recouvertes.
Mais bon, qui sait si son geste bien trop adipeux aurait pu trouver réponse et certitude en ce matin branlant de contingence bordélique.
Il prit le train, regarda les gens fadent qui le montraient de l’œil : des gros sacs, des maigrelettes, des vieilles putes suédoises, des vendeurs de balais brosses, de petits politiciens véreux aux nez crochus, des amateurs de marshmallows verts, des représentants d’objets crus et cuits, des ouvreurs et des ouvreuses de boites Tuperware, et de vagues inconnus mirant un paysage brouillardeux, gris et sans aucune limite soupçonnable.
Le regard, cette acidité magnétique, lui faisait plier les yeux et ressuyer quelques gouttes salées et froides de ses fosses lacrymales.
Nul doute que ce voyage se conclurait par une virée certaine dans un dégoût plus profond que toutes les mares bruyantes qu’il s’amusait, enfant, lors de ses errances campagnardes, à chahuter de ses bottines plastifiés de bouseux moderne, acyclique et perturbé.

Néon de la gare, bancs en bois drapés de clodos mouchetés, vitres faussement propres, cadavres de bouteilles épars et giclés de merde sur les trottoirs rupestres d’une ville nouvelle.

Il avance sur un replis de sol, bien accroché au mur tordue des immeubles, pliés de rire à sa vue. Tout gigotait autour de lui, la cité lui offrait un ravissement.

Aussi, trois policiers s’effarouchèrent velus alors que Lucien s’empressait de tordre une teigne aguicheuse, bien plus que les publicités-pixels qui envahissaient le ciel.
Il reconnu le gars blafard, celui du côté droit, barbue et son temps à émettre des coups somptueux, et celui du côté gauche, qui était en train d’agripper son torse orange.
Crustacé, « nous t’avons enfin retrouvé, tu es perdu, nous allons te lacérer les organes maudis de ton ressort ! »

Lucien sortir le cervelet de l’un pour l’engouffré dans l’oreille interne de l’autre.

Voilà, ce qu’il faisait pour sa défense, sa vie ayant été mise en péril.

Marchant, il s’arrêta soudain et lut.

Sur une affiche collée au mur il était écrit ceci:

Prophétie de Sainte Zigloute la Verte n°24
A défaut d’être plaisantes nos villes sont des ramassis d’autismes vétustes et marchands, ainsi, ne servant à nulle autre chose que de replis pour les boutiquiers, elles en oublient la fonction d’être belles, joviales et riches, aussi, elles deviennent le lieu cyclopéen des transactions les plus débiles et particulières, matrices vulgaires des échanges objectifs, vidées de tous sentiments de grandeurs et de vies : elles sont le refuge des artificialismes, des pollutions tout autant physiques que mentales, des dépenses destructrices.
La ville est le cloaque, l’intestin cimenté où les déchets sont les représentés de notre faculté d’excrétion suffocante.
Le temps n’est pas loin ou l’on verra se soulever les miasmes des égouts citadins qui, par de nombreuses rigoles, se faufileront hors de leurs niches cachées et souterraines sur les devantures administrées des échoppes rutilantes, avalant par de massives langues de chiasse les passants déconcertés par une colère si soudaine.
Recouverts, en attente d’étouffer, râlant, ils entendront ce dernier murmure : « je suis ce que tu as projeté, je suis ton déchet et je n’ai plus de place à force de me retourner dans des mers bien trop pleines, je suis ton enfant dégueux, ta surproduction livide, ta pestilence pudique qui déborde désormais par une absence de sas dans lesquelles se déverser…

Le tout étant signé par l'intitulé suivant: Le Front Froid


Mémoire vierge et sans attache, il fonce décousu, la braguette ouverte, sans fard.
Les doigts dans le nez, pour sûr, il va le faire, il ne sait pas quoi exactement, d’ailleurs, il n’y réussit pas : ce qui aurait pu être a échoué par manque d’implication des influx dans une action physique unifiée. Le problème de notre héros est bien de ne pas saisir en lui-même les moments opportuns, il manque de maîtrise sur lui-même, son instinct s’emploie à se défausser de ses évolutions finales et en cela son désir se retourne en rond, en roue libre en son corps dés lors réapproprié vers de nouveaux mouvements.
Il se pose et poussant de son pouce la narine droite obstruée par une cordelette de morve sèche, il exprime dans un sanglot ignare (dénué d’une quelconque pudeur), ceci :

« Je veux une glace ! »
« Je veux une glace ! »
« je veux une glace… »


Les masses bruyantes des voitures n’y comprenaient rien, sa parole n’étant compris que de lui-même et son vacarme se déroula vers une discrétion étouffée.

Assis, plaisantant avec les cailloux, Lucien se souvient malgré lui de souvenirs envenimés : de sa mère courant dans l’herbe à la recherche de Clovis le chien eczémateux et bruni par des croûtes friables, de son père battant celles-ci à coup de peigne délicat, de son frère, un branleur de première, éjectant tel un Pollock spermatique, des myriades de sécrétions glandulaires sur des draps maculés de tâches plus ou moins ordonnées, de Sophie la belle irlandaise, catin d’une matinée brumeuse qu’il déflora parmi des braises.
Rien de tout cela n’attendrissait sa dureté, ces bons moments pluriels signifiaient la laideur d’un passé racorni et miteux dont les simples apparitions spectrales ne supposaient que la Chose odieuse : celle de n’avoir été qu’une jeunesse neutre dans un bocal familial rempli d’épaves.
Être mûr, adulte, voilà bien un état de pourriture avancé.
Lucien n’y croyait pas, vieux il était né, trépassé déjà dans l’utérus agrandit de sa génitrice fécondée par son crabe de père.
Sa couleur préférée était le orange-marron, le rouillé gluant, l’à peu près pourri.
De plus, Lucien était roux, ce qui impliquait chez lui une tare maligne dans un monde peuplé de non-roux, devenus des anti-roux par convention entretenue. Chanceux il fut de ne pas être brûlé.

« Une glace…je veux une glace !!! », se dit-il.
Il frappa à la porte d’une maison… Porte fermée +5. Enfin, à la sixième porte, une vieille femme ouvrit.
Coup de poing direct.
Étranglement.
Sang de fanes, de sphagnes moussifs, poussifs, à tresses rousses et rouissives.
Regards furtifs. Le frigo. Pas de glace…
Femme à terre qui remue bras et jambes, petits et grands spasmes. Coups de pied sauvage sur la tête. Dents qui volent par unités groupées. Sortie magistrale de Lucien qui referme la porte délicatement.

Dans la rue, Lucien, se grattant la touffe du haut, s’énerve.
« Je veux une glace !!!!!!!!!!!!! », crie-t-il à un badaud badin, dont l’air enjoué prit peur.
Celui-ci se mit à courir vers les ruelles d’un quartier, délaissant notre ami échaudé par son action précédente.


La semaine prochaine une tentative de suite....
Hic

mardi 3 février 2009

Pour une démocratie non autoritaire : l'alternative de Zpezzano Albanese

Zpezzano A. - Guillaume Burnod et David Rappe - STF

Depuis 1992, des militants libertaires animent à Spezzano Albanese une Fédération municipale de base. Fondée sur des pratiques d'auto-organisation et d'autogestion, elle propose une alternative, sur le mode de la démocratie directe, à la gestion de la commune par les institutions municipales et leur principe de délégation de pouvoir. Ce petit documentaire présente les acteurs de cette expérience anarchiste.


Un lien a cliquer et vous téléchargez ce petit documentaire attaché à vouloir démontrer que l'anarchie se propose comme une stratégie politique de contre-pouvoir efficace.

hic

le mouton noir

(Car la volonté de puissance était considérée comme immoralité.)
F.Nietzsche.

Le Mouton noir se distingue en couleur ou plutôt en contraste sur les franges des masses identiques et identitaires peuplées des tiques du laissez faire.
Cette distinction est involontaire et pourtant il existe en tant que différence et expression de la vie qui échange et brasse les formes du monde.
Le mouton noir est politique et il ne s’arrête pas là.
La gestion de sa vie, il ne la laisse pas à la délégation inégalitaire et truquée, autoritaire.
Il vise à une auto-gouvernance, à une politique du quotidien, car il ne considère pas que le fait de s’exprimer et d’échanger sur la direction de la cité, si mondiale soit-elle, commence avec le bulletin dans l’urne et se termine au dépouillement.
Le mouton noir n’aime se faire tondre la laine et ne supporte pas de se faire voler ses capacités d’avoir chaud ou froid, voire tiède, dans une ambiance vouée à la désertification et à la mort programmée.

Le mouton noir prépare autre chose que des lendemains qui chantent, peu lui apporte la fin.

L’anarchisme lui pose des limites qui sont le gage de l’épanouissement maximal de ses facultés.

Il désire danser, chose que les biophages ne connaissent plus,
Il désire le souffle, chose que l’empressement économique lui subtilise,
Il désire la nature, chose que la stérilité des projets humains détruit par sa bêtise.

En gros, le mouton noir recule l’age du suicide en développant l’idée que l’immonde se fragilise par des semis renouvelés d’attaques agiles.
Il jardine et explore les artifices, muni de sa bourbe verte, il rencontre les explosions concrètes des futurs jouissifs.
Il n’aime ni suivre, ni guider et est son propre berger.

Nous sommes uniques.


hic

mercredi 28 janvier 2009

Bière gingembre

Terrorisme:
1. politique recours à la violence dans un but politique
(une victime du terrorisme)

2. intimidation par l'exercice abusif d'un rapport de force défavorable à la victime
(pratiquer le terrorisme intellectuel)

(http://fr.encarta.msn.com/dictionary_2016034608/terrorisme.html)


Analysons rapidement, en deux points, le terrorisme dont fait preuve le pouvoir en place dans notre cher pays, et ailleurs.

Premièrement en faisant peur à la société tout entière. En nous mettant en garde vis à vis d'un soit-disant terrorisme omniprésent. La mise en place de vigipirate, pour prévenir des risques d'attentats, nous a peu à peu habitué à ce climat de terreur.
Ainsi, nous vivons et grandissons avec les hommes en armes dans les gares, dans la rue, comme si cela allait de soit. Pour nous protèger du danger.
Depuis 2004, l'étiquetage obligatoire (mais non respecté) des bagages dans les trains français, contribue aussi, à chaque entrée dans une gare, à nous maintenir en état de stress permanent.
Pourtant, comme nous le dit Laurent Bonnelli dans un film fait par des bouzeux de la zone humide centrale, que vous aurez peut-être l'occasion de voir bientôt, "vigipirate sert plus à arrêter des sans papiers dans le métro qu'à déjouer des attentats".
Ainsi, l'exeption devient la norme et, tel l'histoire de la grenouille, nous glissons petit à petit dans une vie de plus en plus surveillée, sous couvert d'antiterrorisme.
Nous vivons dans la menace permanente de la catastrophe et allons vers la "guantanamisation de la société" (Miguel Benasayag, toujours dans le même film).

Deuxièmement, en intimidant un groupe de gens. Comme on a pu le voir du côté de la Corrèze, où une fois de plus le message étatique est "j'Tarnac".
Vous faites des choses ensemble, vous vous organisez en groupe, vous sortez peu à peu du système, et de surcroît vous êtes documentés et appelez à l'insurrection...
C'est très mauvais pour vous ainsi que pour vos amis.
Le message envoyé est "surtout ne déviez pas des normes de vie, sinon regardez ce qui vous attend".
Et effectivement, aujourd'hui, c'est "ne pariez pas" (toujours Benasayag). En gros, vous pouvez parier, risquer, mais uniquement dans le cadre bien délimité (entreprise, loto, élections) mais surtout ne sortez pas des sentiers battus, au risque d'être enfermée dans une cellule et réveillée toutes les 2 heures. Message aussi à l'ensemble de la société donc.

D'un autre côté, en ciblant un groupe ce gens et en les déscrivant comme "terroristes" le pouvoir souhaite probalement diviser la société "normale" des groupes alternatifs, en faisant craindre à cette société les "anarcho-autonomes".
Ainsi, l'organisation et une éventuelle insurrection ne pourrait avoir lieu.

Nous savons maintenant ce qu'il nous reste à faire, et par ces mots, il est possible que la basse court à becs débarque un beau matin à la maison, sous couvert "d'appel à la révolte". L'union fait la force, nous le répèterons tant qu'il le faudra.

Phoque

mardi 27 janvier 2009

Du capitalisme en tant que nihilisme

Le capitalisme considère que l'individu naissant sans héritage monétaire ne possède rien et qu'il va passer sa vie à la gagner en travaillant, et, qu'à l'inverse certains naissent les poches garnies d'argent.
Ainsi,si le propriétaire des moyens de production n'offre aucun emploi au dit salarier (lors d'une période de crise, lors d'un licenciement) ou à ses parents lorsqu'il est enfant, ceux-ci et donc l'enfant sont contraint à errer dans la misère et peuvent mourir (l'état n'étant pas obligé de garantir un fond d'existence, un droit de manger et de boire...).

Ce thème de l'exploitation et du vol du bien commun ne sont pas neufs mais s'affirment dans un monde connaissant la rareté programmée et les inégalités sociales.

Nous pouvons accepter de mourir du travail et ce selon le bon vouloir du propriétaire et de vendre notre corps, comme la prostitué vend son sexe.

Le modèle économique du surproductivisme et son présupposé, la propriété privée comme valeur perçue comme droit naturel et inaliénable, obligent a considérer la planète, ses terres, ses énergies, ses ressources, humaines ou non, comme des objets pouvant être inégalement répartis par l'intermédiaire du commerce, voire que certains et certaines n'ont pas les moyens de vivre et d'en bénéficier, voire qu'ils peuvent servir eux-mêmes de monnaie d'échange par l'intermédiaire de l'esclavage.

La propriété est d'un droit de tuer.

Plus qu'un vol, elle se pose comme le facteur premier de l'anéantissement globale des espèces et de l'exploitation massive des sujets peuplant le monde.
Alliée à un pouvoir de domination sur ceux et celles qui ne possèdent rien, la propriété s'affranchit de toute préservation de ces biens qui la constituent : la totalité des éléments physiques constituant l'écosystème mondiale sont détériorés voire définitivement détruits et le constat scientifique est alarmant sur les futurs désastreux que les politiques et les économistes et autres hérauts de la bêtise nous préparent.
Ce modèle, irrationnel, injuste et calamiteux par son inconscience, est un état de guerre permanente contre la vie et est invariablement depuis son essor brutal aux XIXéme siècle un des atouts majeurs des conflits et des laboratoire meurtrier de l'Histoire (rationalisation du crime d'état, mise en place des génocides, planification des démographies, biotechnologies fascisantes...).
Irrationnel car la propriété privée est une artificialisation du droit de possession et exclut toute idée de partage des biens communs à tous, des liens entre les espèces et des limites que le monde nous propose et du fait de sa constante égoïste mise au premier plan, elle valorise le droit de l'individu au dépend du droit d'existence du collectif par les excès que ce dernier autorise.
Injuste car il y a une légalité du droit de vie et de mort du possédant envers le dépossédé, s'affichant clairement comme un autoritarisme de l'avoir sur le fait de pouvoir exister autrement que par l'aliénation aux maîtres (les patrons contre les salariés, maîtres versus esclaves, corps ayant faim contre corps obèse...).
Calamiteux car il ne définit aucune limite à cette production-consommation, à cette accumulation accréditée comme un prestige social valorisée dans la pub, à l'école, au travail, dans les esprits de tous contre tous.
Nihiliste enfin, car organisateur des chaos les plus nets, d'une guerre sociale et économique mondialisée qui n'aboutit qu'à la militarisation de la pensée, acculée à un processus réflexif de défiance alliées à la perspective de l'efficacité et du court terme, de l'extermination progressive des structures écosystémiques et de la beauté.
Cette mode est la magnification de l'égoïsme-roi délié de toutes les contraintes des nécessités vitales, une négation de l'individualisme et de toutes ces facultés d'expressions.
Matrice riche d'extinctions, elle est la forme appropriée de l'apparition de tous les déserts à défaut des biotopes exubérants et originaux.
Aussi, il est impératif de construire des alternatives libérées de ce carcan morbide, de faire vivre des économies collectives écologiques et libertaires.

Hic

petite affiche

Quand les fermes pédagogiques deviennent outils de nettoyage cérébral…

Les week-ends, les vacances et les balades à la ferme se développe de plus en plus, à en devenir ’tendance’. Le besoin grandissant de nature des citadins se fait de plus en plus fort. Créer, recréer, le lien avec la Terre, connaître l’origine prétendue des produits achetés en supermarché. Voilà certains repères que notre folle société cherche en visitant des fermes ! Pour beaucoup « ce périple à la campagne » comme on l’entend souvent, renvoie une image valorisante et valorise celui qui entreprend l’excursion. Tout cela vos biens le détour !!!

Malheureusement, l’image qui nous y est vendue, celle de cette agriculture proche de la terre et de l’environnement ne correspond que très rarement à l’agriculture (intensive) qui nourrie les populations des pays développés par le biais des grandes surfaces!

Ces fermes nous montrent des animaux élevés en liberté, avec de l’espace, du « bon grain et de l’amour » pour les nourrir. Voilà en tout cas l’image que cela véhicule auprès des visiteurs et notamment les enfants dont l’esprit ne retiendra que ces beaux tableaux !

Une question, une colère : Où sont les cages de contention des truies, les caillebotis en béton des cochons, les cages de la taille d’une feuille A4 dans lesquelles 99% des lapins sont élevés ? Où sont les produits chimiques phytosanitaires, les antibiotiques, tous ces éléments qui caractérisent l'agriculture intensive?!!!

Leur absence est condamnable car elle empêche cet outil formidable qu’est la ‘comparaison’ de ce mettre en place dans les esprits !!! Sans cette comparaison aucun jugement ne se met en place et aucune évolution n’est alors engendrée dans les choix de consommation de chacun. De plus, elle favorise également le lavage de cerveau, souvent pratique pour se dédouaner, qui limite la responsabilisation du consommateur : Ah non, ne me dis pas que les lapins que l’on mange sont élevés en cage, c’est faux ! J’en ai vu trois en liberté à la ferme pédagogique !!! Un peu exagéré mais le mécanisme de déresponsabilisation est bien là !

Fermes pédagogiques, bienvenue dans le monde merveilleux des Bisounours…

Pastisme.

lundi 19 janvier 2009

Le CO2 et compagnie

La chasse au CO2 a, je pense, de graves effets pervers.

En effet, aussi important que soit ce combat pour limiter les émissions de ce gaz à effet de serre, il semble que cela puisse nous amener à occulter d’autres problèmes.


Commençons par l’exemple, très actuel, grâce à notre bon président, du nucléaire. On met en avant cette source d’énergie parce qu’elle est peu émettrice de CO2…

Ainsi, le nucléaire serait « propre », « durable », etc. Oubliant en même temps, l’extraction du minerai, les risques d’accidents, et les déchets intraitables…

On comprend l’intérêt des promoteurs à essayer de nous faire gober de telles salades.


Prenons maintenant le cas de l’automobile. Une automobile deviendrait propre en rejetant peu ou pas de CO2.

Une fois de plus, on omet les autres coûts écologiques d’une automobile (extraction des matières, fabrication, déchet) et l’origine de l’énergie qui la fera fonctionner.

Ensuite, on passe à la trappe également toutes les autres nuisances que peuvent occasionner les automobiles en excès dans notre société : bruit, accidents, occupation de l’espace, violence des conducteurs…


On peut également étendre la réflexion à l’ordinateur.

Qui n’a pas entendu quelqu’un évoquer l’aspect « écologique » (parce que ne nécessitant pas de pétrole) d’un envoi de documents par courrier électronique plutôt que par la poste ?

Alors la fabrication d’un ordinateur est propre ? Faisons le calcul si chacun s’achète un ordinateur pour remplacer ses envoies postaux par des envois électroniques ; il serait intéressant (mais sûrement très compliqué) de voir quel « mode de transport » est le plus propre, surtout que l’ordinateur intègre, en plus des automobiles de notre beau service public, un paquet de composants électroniques bien sales.

L’énergie qui fait fonctionner les ordinateurs ? On en revient au premier paragraphe.

Quant aux serveurs nécessaires pour stocker nos envois volumineux et massifs, il semblerait que plus la taille de notre fichier est importante, plus le serveur nécessite d’énergie…


Ainsi, on voit bien que tout réduire au seul CO2 n’a pas de sens, sauf peut-être celui de surtout ne pas déranger le système marchand qui est en place et le laisser nous vendre tout ce qu’il peut. Système qui serait bien capable de venir nous culpabiliser de chauffer notre maison au feu de bois et pas au chauffage électrique…

vendredi 16 janvier 2009

Petit aperçu pour en finir avec le parlementarisme autoritaire, un fragment du texte de Murray Bookchin intitulé "Le municipalisme libertaire: une nouvelle politique communale":

Nous en arrivons ainsi, soudainement, à l'idée d'une économie municipale qui se propose de dissoudre de manière novatrice l'aura mystique qui entoure la propriété des firmes et la propriété nationalisée. Je me réfère à la municipalisation de la propriété, comme opposée à sa privatisation ou à sa nationalisation. Le municipalisme libertaire propose de redéfinir la politique pour y inclure une démocratie communale directe qui s'étendra graduellement sous des formes confédérales, en prévoyant également une approche différente de l'économie. Le municipalisme libertaire propose que la terre et les entreprises soient mises de façon croissante à la disposition de la communauté, ou, plus précisément, à la disposition des citoyens dans leurs libres assemblées et de leurs députés dans les conseils confédéraux. Comment planifier le travail, quelles technologies employer, quels biens distribuer ? Ce sont toutes des questions qui ne peuvent être résolues que dans la pratique. La maxime de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins, cette exigence célèbre des différents socialismes du XIXe siècle, se trouverait institutionnalisée comme une dimension de la sphère publique. En visant à assurer aux gens l'accès aux moyens de vivre indépendamment du travail qu'ils sont capables d'accomplir, elle cesserait d'exprimer un credo précaire : elle deviendrait une pratique, une manière de fonctionner politiquement.

texte intégrale ici: http://kropot.free.fr/Bookchin-municipalisme.htm

lumaine course


Lettre au pouvoir central


Il faut parfois savoir parler à celui que l'on aime le moins

et que nous aurions eu aimé avoir comme ami.

il y a des époques que l'on aurait aimé connaitre

et d'autres qui nous apprennent à lutter.

Pourquoi m'adresser à vous?

A toi?

Toi, qui pourtant aurais pu être un frère et qui pourtant se révèle être

le porteur des enfers qui enfumeront les sévérités de l'histoire.

L'espoir n'est pas l'ennemi du pouvoir lorsqu'il est partagé.

Tu aurais pu être beau et j'espère que tu le deviendras,

mais pour cela il te faudra cracher sur ta faiblesse

et réussir à vaincre le vide qui accoure dans ton sang.

Tes désirs de fortune ne sont que les jougs d'une pauvreté qui exulte

sur les marges médiatiques.

Tu veux être reconnu donc tu mens,

tu veux être riche donc tu voles, tout comme tes amis,

tu veux être statufié donc tu cries ton visage en image expansive, invasive.

Tu me fais peur et de même que l'animal blessé et gémissant et errant dans sa cage je te plains.

Tu n'es heureux que par l'intermédiaire de tes agressions, de tes piquants acerbes

qui de par tes tics disgracieux nous énervent, nous, les joyeux lurons.

Qu'as-tu fais de ta jeunesse avant de vouloir être grand?

Il semble que le souhait de te transporter en héros sur les cimes à envenimer l'idée même de grandeur.

Je ne me moquerai pas de toi, ni te mépriserai,

L’humain ou ce qu'il en reste ne doit pas juger une création du hasard.

La nature ne peut juger le chaos des forces

mais peut en toute évidence évaluer le bon et le mauvais.

Est mauvais ce qui détruit la vie.

Tu es le médiateur avec tes amis, tes frères, de la coercition, de l'autoritarisme des surplus destructeurs des mondes.

Et tu le sais très bien, au fond de ton cœur et de tes larmes,

tu le sais.

Bien plus que la masse aveugle qui exulte à ta vue.

Je te vois nu.

Nu comme ton pouvoir, voué à prendre et s'exténuant surtout à ne rien donner.

Tu es incapable d'offrir et l'idée de partage te rebute.

Tu offres les pacotilles de ton miroir.

On se choque de tes absences nerveuses et toutes tes émanations invitent à la sépulture,

au silence avaleur,

celui qui happe,

à la minéralité de ce qui broie dans tes déserts.

Tu es creux et tu désires le débordement.

Afin de combler ta tristesse d'être moins tu as recouvert tes douleurs par des cuirasses maladroitement ajustées.

Tu n'es élevé que par tes manques et ta frayeur d'être apeuré,

et donc tu te protèges,

de tes excessives pertes délavées.

Un monde d'esclaves voilà ton souhait,

dans les alentours de tes fastes rutilants

réfugiés dans des lieux obscurs où tu siègerais avec ta cour et tes apparats rappés.

Tu sèmes le despotisme pour mieux cacher ton misérabilisme,

certains préfèreraient dire... ta couardise.

Mais contrairement aux empires qui balayèrent les temps et s'évanouirent pour ressurgir, le tien est compté, à la mesure des climats qui se dérangent.

Tes grosses ficelles,

ta moiteur morbide et tes frasques puériles déposent dans nos yeux des massacres futurs que nous n'avons que trop goûté.

Et si tu n'appuis pas sur la détente c'est tout de même toi qui fournis les armes...

Toi et tes amis les avides seront balayés par les déchirures et subiront la même fin

que vos chiens consuméristes et que nous sommes tous.

Nous ferons sans vous,

nous déserterons et serons autonomes,

car nos vies sont trop précieuses pour que nous vous les laissions.

Je ne te laisserai pas faire et ne veux pas te ressembler.

Un de tes semblables que tu insupportes en sensibilité.


Salutations Hic