mercredi 28 janvier 2009

Bière gingembre

Terrorisme:
1. politique recours à la violence dans un but politique
(une victime du terrorisme)

2. intimidation par l'exercice abusif d'un rapport de force défavorable à la victime
(pratiquer le terrorisme intellectuel)

(http://fr.encarta.msn.com/dictionary_2016034608/terrorisme.html)


Analysons rapidement, en deux points, le terrorisme dont fait preuve le pouvoir en place dans notre cher pays, et ailleurs.

Premièrement en faisant peur à la société tout entière. En nous mettant en garde vis à vis d'un soit-disant terrorisme omniprésent. La mise en place de vigipirate, pour prévenir des risques d'attentats, nous a peu à peu habitué à ce climat de terreur.
Ainsi, nous vivons et grandissons avec les hommes en armes dans les gares, dans la rue, comme si cela allait de soit. Pour nous protèger du danger.
Depuis 2004, l'étiquetage obligatoire (mais non respecté) des bagages dans les trains français, contribue aussi, à chaque entrée dans une gare, à nous maintenir en état de stress permanent.
Pourtant, comme nous le dit Laurent Bonnelli dans un film fait par des bouzeux de la zone humide centrale, que vous aurez peut-être l'occasion de voir bientôt, "vigipirate sert plus à arrêter des sans papiers dans le métro qu'à déjouer des attentats".
Ainsi, l'exeption devient la norme et, tel l'histoire de la grenouille, nous glissons petit à petit dans une vie de plus en plus surveillée, sous couvert d'antiterrorisme.
Nous vivons dans la menace permanente de la catastrophe et allons vers la "guantanamisation de la société" (Miguel Benasayag, toujours dans le même film).

Deuxièmement, en intimidant un groupe de gens. Comme on a pu le voir du côté de la Corrèze, où une fois de plus le message étatique est "j'Tarnac".
Vous faites des choses ensemble, vous vous organisez en groupe, vous sortez peu à peu du système, et de surcroît vous êtes documentés et appelez à l'insurrection...
C'est très mauvais pour vous ainsi que pour vos amis.
Le message envoyé est "surtout ne déviez pas des normes de vie, sinon regardez ce qui vous attend".
Et effectivement, aujourd'hui, c'est "ne pariez pas" (toujours Benasayag). En gros, vous pouvez parier, risquer, mais uniquement dans le cadre bien délimité (entreprise, loto, élections) mais surtout ne sortez pas des sentiers battus, au risque d'être enfermée dans une cellule et réveillée toutes les 2 heures. Message aussi à l'ensemble de la société donc.

D'un autre côté, en ciblant un groupe ce gens et en les déscrivant comme "terroristes" le pouvoir souhaite probalement diviser la société "normale" des groupes alternatifs, en faisant craindre à cette société les "anarcho-autonomes".
Ainsi, l'organisation et une éventuelle insurrection ne pourrait avoir lieu.

Nous savons maintenant ce qu'il nous reste à faire, et par ces mots, il est possible que la basse court à becs débarque un beau matin à la maison, sous couvert "d'appel à la révolte". L'union fait la force, nous le répèterons tant qu'il le faudra.

Phoque

mardi 27 janvier 2009

Du capitalisme en tant que nihilisme

Le capitalisme considère que l'individu naissant sans héritage monétaire ne possède rien et qu'il va passer sa vie à la gagner en travaillant, et, qu'à l'inverse certains naissent les poches garnies d'argent.
Ainsi,si le propriétaire des moyens de production n'offre aucun emploi au dit salarier (lors d'une période de crise, lors d'un licenciement) ou à ses parents lorsqu'il est enfant, ceux-ci et donc l'enfant sont contraint à errer dans la misère et peuvent mourir (l'état n'étant pas obligé de garantir un fond d'existence, un droit de manger et de boire...).

Ce thème de l'exploitation et du vol du bien commun ne sont pas neufs mais s'affirment dans un monde connaissant la rareté programmée et les inégalités sociales.

Nous pouvons accepter de mourir du travail et ce selon le bon vouloir du propriétaire et de vendre notre corps, comme la prostitué vend son sexe.

Le modèle économique du surproductivisme et son présupposé, la propriété privée comme valeur perçue comme droit naturel et inaliénable, obligent a considérer la planète, ses terres, ses énergies, ses ressources, humaines ou non, comme des objets pouvant être inégalement répartis par l'intermédiaire du commerce, voire que certains et certaines n'ont pas les moyens de vivre et d'en bénéficier, voire qu'ils peuvent servir eux-mêmes de monnaie d'échange par l'intermédiaire de l'esclavage.

La propriété est d'un droit de tuer.

Plus qu'un vol, elle se pose comme le facteur premier de l'anéantissement globale des espèces et de l'exploitation massive des sujets peuplant le monde.
Alliée à un pouvoir de domination sur ceux et celles qui ne possèdent rien, la propriété s'affranchit de toute préservation de ces biens qui la constituent : la totalité des éléments physiques constituant l'écosystème mondiale sont détériorés voire définitivement détruits et le constat scientifique est alarmant sur les futurs désastreux que les politiques et les économistes et autres hérauts de la bêtise nous préparent.
Ce modèle, irrationnel, injuste et calamiteux par son inconscience, est un état de guerre permanente contre la vie et est invariablement depuis son essor brutal aux XIXéme siècle un des atouts majeurs des conflits et des laboratoire meurtrier de l'Histoire (rationalisation du crime d'état, mise en place des génocides, planification des démographies, biotechnologies fascisantes...).
Irrationnel car la propriété privée est une artificialisation du droit de possession et exclut toute idée de partage des biens communs à tous, des liens entre les espèces et des limites que le monde nous propose et du fait de sa constante égoïste mise au premier plan, elle valorise le droit de l'individu au dépend du droit d'existence du collectif par les excès que ce dernier autorise.
Injuste car il y a une légalité du droit de vie et de mort du possédant envers le dépossédé, s'affichant clairement comme un autoritarisme de l'avoir sur le fait de pouvoir exister autrement que par l'aliénation aux maîtres (les patrons contre les salariés, maîtres versus esclaves, corps ayant faim contre corps obèse...).
Calamiteux car il ne définit aucune limite à cette production-consommation, à cette accumulation accréditée comme un prestige social valorisée dans la pub, à l'école, au travail, dans les esprits de tous contre tous.
Nihiliste enfin, car organisateur des chaos les plus nets, d'une guerre sociale et économique mondialisée qui n'aboutit qu'à la militarisation de la pensée, acculée à un processus réflexif de défiance alliées à la perspective de l'efficacité et du court terme, de l'extermination progressive des structures écosystémiques et de la beauté.
Cette mode est la magnification de l'égoïsme-roi délié de toutes les contraintes des nécessités vitales, une négation de l'individualisme et de toutes ces facultés d'expressions.
Matrice riche d'extinctions, elle est la forme appropriée de l'apparition de tous les déserts à défaut des biotopes exubérants et originaux.
Aussi, il est impératif de construire des alternatives libérées de ce carcan morbide, de faire vivre des économies collectives écologiques et libertaires.

Hic

petite affiche

Quand les fermes pédagogiques deviennent outils de nettoyage cérébral…

Les week-ends, les vacances et les balades à la ferme se développe de plus en plus, à en devenir ’tendance’. Le besoin grandissant de nature des citadins se fait de plus en plus fort. Créer, recréer, le lien avec la Terre, connaître l’origine prétendue des produits achetés en supermarché. Voilà certains repères que notre folle société cherche en visitant des fermes ! Pour beaucoup « ce périple à la campagne » comme on l’entend souvent, renvoie une image valorisante et valorise celui qui entreprend l’excursion. Tout cela vos biens le détour !!!

Malheureusement, l’image qui nous y est vendue, celle de cette agriculture proche de la terre et de l’environnement ne correspond que très rarement à l’agriculture (intensive) qui nourrie les populations des pays développés par le biais des grandes surfaces!

Ces fermes nous montrent des animaux élevés en liberté, avec de l’espace, du « bon grain et de l’amour » pour les nourrir. Voilà en tout cas l’image que cela véhicule auprès des visiteurs et notamment les enfants dont l’esprit ne retiendra que ces beaux tableaux !

Une question, une colère : Où sont les cages de contention des truies, les caillebotis en béton des cochons, les cages de la taille d’une feuille A4 dans lesquelles 99% des lapins sont élevés ? Où sont les produits chimiques phytosanitaires, les antibiotiques, tous ces éléments qui caractérisent l'agriculture intensive?!!!

Leur absence est condamnable car elle empêche cet outil formidable qu’est la ‘comparaison’ de ce mettre en place dans les esprits !!! Sans cette comparaison aucun jugement ne se met en place et aucune évolution n’est alors engendrée dans les choix de consommation de chacun. De plus, elle favorise également le lavage de cerveau, souvent pratique pour se dédouaner, qui limite la responsabilisation du consommateur : Ah non, ne me dis pas que les lapins que l’on mange sont élevés en cage, c’est faux ! J’en ai vu trois en liberté à la ferme pédagogique !!! Un peu exagéré mais le mécanisme de déresponsabilisation est bien là !

Fermes pédagogiques, bienvenue dans le monde merveilleux des Bisounours…

Pastisme.

lundi 19 janvier 2009

Le CO2 et compagnie

La chasse au CO2 a, je pense, de graves effets pervers.

En effet, aussi important que soit ce combat pour limiter les émissions de ce gaz à effet de serre, il semble que cela puisse nous amener à occulter d’autres problèmes.


Commençons par l’exemple, très actuel, grâce à notre bon président, du nucléaire. On met en avant cette source d’énergie parce qu’elle est peu émettrice de CO2…

Ainsi, le nucléaire serait « propre », « durable », etc. Oubliant en même temps, l’extraction du minerai, les risques d’accidents, et les déchets intraitables…

On comprend l’intérêt des promoteurs à essayer de nous faire gober de telles salades.


Prenons maintenant le cas de l’automobile. Une automobile deviendrait propre en rejetant peu ou pas de CO2.

Une fois de plus, on omet les autres coûts écologiques d’une automobile (extraction des matières, fabrication, déchet) et l’origine de l’énergie qui la fera fonctionner.

Ensuite, on passe à la trappe également toutes les autres nuisances que peuvent occasionner les automobiles en excès dans notre société : bruit, accidents, occupation de l’espace, violence des conducteurs…


On peut également étendre la réflexion à l’ordinateur.

Qui n’a pas entendu quelqu’un évoquer l’aspect « écologique » (parce que ne nécessitant pas de pétrole) d’un envoi de documents par courrier électronique plutôt que par la poste ?

Alors la fabrication d’un ordinateur est propre ? Faisons le calcul si chacun s’achète un ordinateur pour remplacer ses envoies postaux par des envois électroniques ; il serait intéressant (mais sûrement très compliqué) de voir quel « mode de transport » est le plus propre, surtout que l’ordinateur intègre, en plus des automobiles de notre beau service public, un paquet de composants électroniques bien sales.

L’énergie qui fait fonctionner les ordinateurs ? On en revient au premier paragraphe.

Quant aux serveurs nécessaires pour stocker nos envois volumineux et massifs, il semblerait que plus la taille de notre fichier est importante, plus le serveur nécessite d’énergie…


Ainsi, on voit bien que tout réduire au seul CO2 n’a pas de sens, sauf peut-être celui de surtout ne pas déranger le système marchand qui est en place et le laisser nous vendre tout ce qu’il peut. Système qui serait bien capable de venir nous culpabiliser de chauffer notre maison au feu de bois et pas au chauffage électrique…

vendredi 16 janvier 2009

Petit aperçu pour en finir avec le parlementarisme autoritaire, un fragment du texte de Murray Bookchin intitulé "Le municipalisme libertaire: une nouvelle politique communale":

Nous en arrivons ainsi, soudainement, à l'idée d'une économie municipale qui se propose de dissoudre de manière novatrice l'aura mystique qui entoure la propriété des firmes et la propriété nationalisée. Je me réfère à la municipalisation de la propriété, comme opposée à sa privatisation ou à sa nationalisation. Le municipalisme libertaire propose de redéfinir la politique pour y inclure une démocratie communale directe qui s'étendra graduellement sous des formes confédérales, en prévoyant également une approche différente de l'économie. Le municipalisme libertaire propose que la terre et les entreprises soient mises de façon croissante à la disposition de la communauté, ou, plus précisément, à la disposition des citoyens dans leurs libres assemblées et de leurs députés dans les conseils confédéraux. Comment planifier le travail, quelles technologies employer, quels biens distribuer ? Ce sont toutes des questions qui ne peuvent être résolues que dans la pratique. La maxime de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins, cette exigence célèbre des différents socialismes du XIXe siècle, se trouverait institutionnalisée comme une dimension de la sphère publique. En visant à assurer aux gens l'accès aux moyens de vivre indépendamment du travail qu'ils sont capables d'accomplir, elle cesserait d'exprimer un credo précaire : elle deviendrait une pratique, une manière de fonctionner politiquement.

texte intégrale ici: http://kropot.free.fr/Bookchin-municipalisme.htm

lumaine course


Lettre au pouvoir central


Il faut parfois savoir parler à celui que l'on aime le moins

et que nous aurions eu aimé avoir comme ami.

il y a des époques que l'on aurait aimé connaitre

et d'autres qui nous apprennent à lutter.

Pourquoi m'adresser à vous?

A toi?

Toi, qui pourtant aurais pu être un frère et qui pourtant se révèle être

le porteur des enfers qui enfumeront les sévérités de l'histoire.

L'espoir n'est pas l'ennemi du pouvoir lorsqu'il est partagé.

Tu aurais pu être beau et j'espère que tu le deviendras,

mais pour cela il te faudra cracher sur ta faiblesse

et réussir à vaincre le vide qui accoure dans ton sang.

Tes désirs de fortune ne sont que les jougs d'une pauvreté qui exulte

sur les marges médiatiques.

Tu veux être reconnu donc tu mens,

tu veux être riche donc tu voles, tout comme tes amis,

tu veux être statufié donc tu cries ton visage en image expansive, invasive.

Tu me fais peur et de même que l'animal blessé et gémissant et errant dans sa cage je te plains.

Tu n'es heureux que par l'intermédiaire de tes agressions, de tes piquants acerbes

qui de par tes tics disgracieux nous énervent, nous, les joyeux lurons.

Qu'as-tu fais de ta jeunesse avant de vouloir être grand?

Il semble que le souhait de te transporter en héros sur les cimes à envenimer l'idée même de grandeur.

Je ne me moquerai pas de toi, ni te mépriserai,

L’humain ou ce qu'il en reste ne doit pas juger une création du hasard.

La nature ne peut juger le chaos des forces

mais peut en toute évidence évaluer le bon et le mauvais.

Est mauvais ce qui détruit la vie.

Tu es le médiateur avec tes amis, tes frères, de la coercition, de l'autoritarisme des surplus destructeurs des mondes.

Et tu le sais très bien, au fond de ton cœur et de tes larmes,

tu le sais.

Bien plus que la masse aveugle qui exulte à ta vue.

Je te vois nu.

Nu comme ton pouvoir, voué à prendre et s'exténuant surtout à ne rien donner.

Tu es incapable d'offrir et l'idée de partage te rebute.

Tu offres les pacotilles de ton miroir.

On se choque de tes absences nerveuses et toutes tes émanations invitent à la sépulture,

au silence avaleur,

celui qui happe,

à la minéralité de ce qui broie dans tes déserts.

Tu es creux et tu désires le débordement.

Afin de combler ta tristesse d'être moins tu as recouvert tes douleurs par des cuirasses maladroitement ajustées.

Tu n'es élevé que par tes manques et ta frayeur d'être apeuré,

et donc tu te protèges,

de tes excessives pertes délavées.

Un monde d'esclaves voilà ton souhait,

dans les alentours de tes fastes rutilants

réfugiés dans des lieux obscurs où tu siègerais avec ta cour et tes apparats rappés.

Tu sèmes le despotisme pour mieux cacher ton misérabilisme,

certains préfèreraient dire... ta couardise.

Mais contrairement aux empires qui balayèrent les temps et s'évanouirent pour ressurgir, le tien est compté, à la mesure des climats qui se dérangent.

Tes grosses ficelles,

ta moiteur morbide et tes frasques puériles déposent dans nos yeux des massacres futurs que nous n'avons que trop goûté.

Et si tu n'appuis pas sur la détente c'est tout de même toi qui fournis les armes...

Toi et tes amis les avides seront balayés par les déchirures et subiront la même fin

que vos chiens consuméristes et que nous sommes tous.

Nous ferons sans vous,

nous déserterons et serons autonomes,

car nos vies sont trop précieuses pour que nous vous les laissions.

Je ne te laisserai pas faire et ne veux pas te ressembler.

Un de tes semblables que tu insupportes en sensibilité.


Salutations Hic