lundi 27 avril 2009

Aide la police...

Pas vraiment de réflexion, cette fois-ci, pas de poésie non plus.Juste un récit.Un petit (triste ) exemple de ce qui se passe en France.

La préfecture du Maine et Loire ne répondant pas au besoin d'un groupe de demandeurs d'asile du Soudan, et ce malgré la convention de Genève, qui stipule justement le devoir de leur venir en aide, la solidarité s'était organisée.Un premier lieu squatté, expulsé au bout d'un week-end. Quelques aides, par des collectivités, des citoyens...et de l'errance.
Puis un nouveau squat, dans un grand bâtiment vide (autant que ça serve à quelque chose). Des "jeunes de la rue" les avaient rejoint, et plus récemment des Roms.C'était une belle démonstration de solidarité et de "vivre ensemble".Mais on savait que ça allait venir.
Cette semaine, le lieu fut expulsé.Un coup de main d'un directeur de théâtre bienvenu permis de se retrouver le soir même dans le hall de ce même théâtre...avant une nouvelle expulsion musclée à 2 heures du matin.
Alors, la manif de ce samedi, à Angers, était plus que nécessaire, pour rappeler que UN TOIT C'EST UN DROIT et alerter une fois de plus la population sur ce qui se passe.Un beau défilé, plus de monde que d'habitude, des nouveaux.
On s'arrête près du château en criant des slogans.Un logement est inoccupé juste à côté. Alors quelques uns tapent sur les volets avec un "réquisition des logements vides".Soudain, on voit les flics se préparer derrière leur camion, et arriver en force sur le petit groupe qui était prêt de la maison (10 contre 10 en gros).Ils chargent, poussent, tapent avec leurs boucliers et leurs matraques. Une grenade assourdissante explose.Un copain a le crâne en sang.Des gaz lacrymogènes sont lancés, beaucoup pleurent, du fait des gaz, et de l'extrême violence de la police, qui vient de charger sans aucune preuve de violence des manifestants.On fait redescendre la pression (seule solution: s'écarter des flics).Une partie du groupe est écartée, du fait de la séparation au moment de la baston.On apprend après qu'ils se sont aussi fait charger au niveau de la place du quai Ligny.
On s'interroge: comment porter plainte? Aller voir les flics qui viennent de nous taper? Se retrouver en garde à vue pour une quelconque raison dont seuls ces justiciers ont le secret?

C'était samedi après midi, à Angers, et les médias étaient là.
Pendant ce temps, rien ne pouvait troubler l'acte consumériste qui opérait du côté de la rue Lenepveu.

Peace.

Phoque

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