vendredi 16 janvier 2009


Lettre au pouvoir central


Il faut parfois savoir parler à celui que l'on aime le moins

et que nous aurions eu aimé avoir comme ami.

il y a des époques que l'on aurait aimé connaitre

et d'autres qui nous apprennent à lutter.

Pourquoi m'adresser à vous?

A toi?

Toi, qui pourtant aurais pu être un frère et qui pourtant se révèle être

le porteur des enfers qui enfumeront les sévérités de l'histoire.

L'espoir n'est pas l'ennemi du pouvoir lorsqu'il est partagé.

Tu aurais pu être beau et j'espère que tu le deviendras,

mais pour cela il te faudra cracher sur ta faiblesse

et réussir à vaincre le vide qui accoure dans ton sang.

Tes désirs de fortune ne sont que les jougs d'une pauvreté qui exulte

sur les marges médiatiques.

Tu veux être reconnu donc tu mens,

tu veux être riche donc tu voles, tout comme tes amis,

tu veux être statufié donc tu cries ton visage en image expansive, invasive.

Tu me fais peur et de même que l'animal blessé et gémissant et errant dans sa cage je te plains.

Tu n'es heureux que par l'intermédiaire de tes agressions, de tes piquants acerbes

qui de par tes tics disgracieux nous énervent, nous, les joyeux lurons.

Qu'as-tu fais de ta jeunesse avant de vouloir être grand?

Il semble que le souhait de te transporter en héros sur les cimes à envenimer l'idée même de grandeur.

Je ne me moquerai pas de toi, ni te mépriserai,

L’humain ou ce qu'il en reste ne doit pas juger une création du hasard.

La nature ne peut juger le chaos des forces

mais peut en toute évidence évaluer le bon et le mauvais.

Est mauvais ce qui détruit la vie.

Tu es le médiateur avec tes amis, tes frères, de la coercition, de l'autoritarisme des surplus destructeurs des mondes.

Et tu le sais très bien, au fond de ton cœur et de tes larmes,

tu le sais.

Bien plus que la masse aveugle qui exulte à ta vue.

Je te vois nu.

Nu comme ton pouvoir, voué à prendre et s'exténuant surtout à ne rien donner.

Tu es incapable d'offrir et l'idée de partage te rebute.

Tu offres les pacotilles de ton miroir.

On se choque de tes absences nerveuses et toutes tes émanations invitent à la sépulture,

au silence avaleur,

celui qui happe,

à la minéralité de ce qui broie dans tes déserts.

Tu es creux et tu désires le débordement.

Afin de combler ta tristesse d'être moins tu as recouvert tes douleurs par des cuirasses maladroitement ajustées.

Tu n'es élevé que par tes manques et ta frayeur d'être apeuré,

et donc tu te protèges,

de tes excessives pertes délavées.

Un monde d'esclaves voilà ton souhait,

dans les alentours de tes fastes rutilants

réfugiés dans des lieux obscurs où tu siègerais avec ta cour et tes apparats rappés.

Tu sèmes le despotisme pour mieux cacher ton misérabilisme,

certains préfèreraient dire... ta couardise.

Mais contrairement aux empires qui balayèrent les temps et s'évanouirent pour ressurgir, le tien est compté, à la mesure des climats qui se dérangent.

Tes grosses ficelles,

ta moiteur morbide et tes frasques puériles déposent dans nos yeux des massacres futurs que nous n'avons que trop goûté.

Et si tu n'appuis pas sur la détente c'est tout de même toi qui fournis les armes...

Toi et tes amis les avides seront balayés par les déchirures et subiront la même fin

que vos chiens consuméristes et que nous sommes tous.

Nous ferons sans vous,

nous déserterons et serons autonomes,

car nos vies sont trop précieuses pour que nous vous les laissions.

Je ne te laisserai pas faire et ne veux pas te ressembler.

Un de tes semblables que tu insupportes en sensibilité.


Salutations Hic


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