mardi 3 février 2009

le mouton noir

(Car la volonté de puissance était considérée comme immoralité.)
F.Nietzsche.

Le Mouton noir se distingue en couleur ou plutôt en contraste sur les franges des masses identiques et identitaires peuplées des tiques du laissez faire.
Cette distinction est involontaire et pourtant il existe en tant que différence et expression de la vie qui échange et brasse les formes du monde.
Le mouton noir est politique et il ne s’arrête pas là.
La gestion de sa vie, il ne la laisse pas à la délégation inégalitaire et truquée, autoritaire.
Il vise à une auto-gouvernance, à une politique du quotidien, car il ne considère pas que le fait de s’exprimer et d’échanger sur la direction de la cité, si mondiale soit-elle, commence avec le bulletin dans l’urne et se termine au dépouillement.
Le mouton noir n’aime se faire tondre la laine et ne supporte pas de se faire voler ses capacités d’avoir chaud ou froid, voire tiède, dans une ambiance vouée à la désertification et à la mort programmée.

Le mouton noir prépare autre chose que des lendemains qui chantent, peu lui apporte la fin.

L’anarchisme lui pose des limites qui sont le gage de l’épanouissement maximal de ses facultés.

Il désire danser, chose que les biophages ne connaissent plus,
Il désire le souffle, chose que l’empressement économique lui subtilise,
Il désire la nature, chose que la stérilité des projets humains détruit par sa bêtise.

En gros, le mouton noir recule l’age du suicide en développant l’idée que l’immonde se fragilise par des semis renouvelés d’attaques agiles.
Il jardine et explore les artifices, muni de sa bourbe verte, il rencontre les explosions concrètes des futurs jouissifs.
Il n’aime ni suivre, ni guider et est son propre berger.

Nous sommes uniques.


hic

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